Dieu existe-t-il?

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“Il y a un seul Dieu et aussi un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme”. (1 Timothée 2 : 5)

Dieu existe-t-il? C’est la question la plus importante qu’un homme puisse se poser, car la réponse qu’on y donne ─ positive ou négative ─ détermine notre existence pour le temps et l’éternité, c’est-à-dire dans ce monde (tant sur le plan individuel que collectif) et dans le monde à venir. L’orientation qu’un homme donne à sa vie, les buts qu’il poursuit, les motivations qui sous-tendent ses actions, tout cela est fonction du fait qu’il se considère son propre maître ou qu’il reconnaît l’existence d’un être supérieur devant lequel il se sait responsable.

Nous vivons à une époque où il est de bon ton de proclamer que l’homme n’a de compte à rendre à personne, car il n’y a aucun Dieu dont il pourrait violer les lois morales. Et, puisque Dieu n’existe pas, il n’y a aucun absolu en matière de moralité : chacun choisit de faire ce qui est droit à ses propres yeux. Personnellement, je suis persuadé qu’une telle vue est la principale cause de la recrudescence des meurtres, des vols et des crimes inouïs perpétrés quotidiennement dans le monde.

Je suis frappé par l’aveuglement des responsables qui cherchent une solution à la violence et à la criminalité, tout en négligeant la cause profonde de ces comportements antisociaux. Si on enseigne aux hommes qu’ils ne sont que des arrière-petits-fils de singes et non des êtres créés à l’image et à la ressemblance d’un Dieu saint, juste et bon, comment s’étonner qu’ils finissent par se comporter comme des animaux sauvages qui se dévorent les uns les autres ?

Notre monde moderne fait face à un dilemme. C’est qu’en même temps qu’il proclame des valeurs telles que la justice, l’amour, le respect d’autrui, l’oubli de soi, il s’ouvre à des courants de philosophie qui détruisent le fondement même de ces valeurs qu’il dit épouser. Si, comme l’a affirmé Carl Sagan, « le cosmos est tout ce qui est, tout ce qui a toujours été et tout ce qui sera toujours » ─ autrement dit, s’il n’y a ni âme, ni esprit, ni Dieu, pourquoi demander un effort moral à ces animaux que nous sommes ?

L’athéisme est incapable de trouver une justification à une notion comme la dignité de l’être humain. Si l’athéisme est vrai, il n’y a aucune différence entre un Hitler et une Mother Teresa. C’est donc un système qui doit être rejeté, parce qu’incohérent.

Nous autres, chrétiens, nous nous rangeons du côté de l’apôtre Paul qui déclare dans sa première lettre à Timothée 2 : 5: « Il y a un seul Dieu…» Cette déclaration de l’apôtre réfute non seulement le polythéisme, mais aussi l’athéisme. Quelqu’un dira : « C’est facile de faire une telle affirmation ; mais, pouvez-vous l’appuyer par des arguments logiques et convaincants? »

Historiquement, plusieurs arguments ont été avancés par les apologistes chrétiens défendant la foi en l’existence de Dieu. Ce sont notamment l’argument cosmologique, l’argument téléologique, l’argument ontologique, l’argument moral et l’argument anthropologique. Nous nous bornerons à développer les deux premiers seulement par souci de temps et d’espace.

I. L’ARGUMENT COSMOLOGIQUE

L’argument cosmologique est aussi appelé « l’argument de l’horloger », d’après le mot fameux de Voltaire : « L’univers m’embarrasse, car je ne puis songer que cette horloge existe, et n’ait point d’horloger. » En présence de l’univers, nous sommes réduits à seulement deux explications quant à la cause de son existence : ou bien il s’est créé lui-même comme par hasard ou bien il est venu à l’existence par un acte créateur d’un être surnaturel qui n’est autre que Dieu. La première explication est inadmissible, si l’on considère le seul fait que l’univers est une géante machine dont la complexité confond même les astronomes les plus avertis. Or, si l’on peut considérer comme absurde l’attribution au hasard d’une horloge, qui est une machine infiniment moins complexe, comment comprendre qu’on agisse différemment quand il s’agit de l’univers ? Par quel saut de l’intellect est-on parvenu à faire cela ? Eh! Bien, la Bible le dit : « L’insensé dit en son cœur : ‘Il n’y a point de Dieu.’ » (Psaume 14 :2) Si éminent que soit un savant ou un philosophe qui nie l’existence d’un créateur, il faut croire que quelque chose ne tourne pas rond dans le cerveau de ce savant ou de ce philosophe. C’est le cas de dire avec l’apôtre Paul : « Se vantant d’être sages (en grec : sophoï, l’un des mots qui entrent dans l’étymologie du mot philosophe) ils sont devenus fous. »

II. L’ARGUMENT TÉLÉOLOGIQUE

Le mot téléologie vient du grec telos, signifiant fin, but ou dessein. D’après l’argument téléologique, toute chose qui existe dans l’univers a été conçu dans un but déterminé, pour aboutir à une fin spécifique. Rien n’existe par hasard ou par accident, mais tout semble répondre à un dessein et fonctionner en vertu d’un ensemble de lois. C’est d’ailleurs la découverte de ces lois et leur application qui constituent le domaine propre de la science et de la technique.

On peut voir des exemples de téléologie dans la conception d’une automobile et dans les pièces qui entrent dans sa composition, depuis le pare-brise jusqu’aux pneus (qui sont ronds, au lieu d’être carrés), en passant par le carburateur, la pompe à eau, l’alternateur, les cylindres, etc. Soulevez le capot d’une voiture, et vous verrez de la téléologie partout. Si vous prenez un canif et que vous coupiez un fil que vous jugez insignifiant, il se peut que la voiture se mette à marcher de façon irrégulière ou qu’elle s’arrête tout bonnement. Allez donc dire à quelqu’un que cette voiture est venue à l’existence toute seule, par hasard, et cette personne vous rira au nez, et pour cause. Comme l’a dit un célèbre astronome anglais: « Il y a énormément plus de chance qu’une tornade traversant un dépotoir crée un Bœing 747, que la plus simple cellule vivante vienne à l’existence par le fait du hasard. »

L’univers, quant à lui, abonde en cas de téléologie. En voici quelques-uns :

La terre est à une distance convenable du soleil. Si elle en était plus proche, nous serions tous consumés ; si elle en était plus éloignée, nous gèlerions.
La terre est aussi la seule planète présentant une inclinaison de 23.5º sur son axe. Aucune autre planète du system solaire n’est inclinée sur son axe. Et c’est l’inclinaison de la terre qui produit le phénomène des saisons. De plus, sans l’inclinaison, les pôles auraient accumulé d’énormes quantités de glace et les tropiques deviendraient de véritables fournaises.
La force centripète exercée par l’attraction solaire et celle centrifuge résultant de la révolution de la terre autour de ce même astre se trouvent être de valeur absolue égale ; et, comme elles sont opposées, elles ont une résultante nulle, permettant à la terre d’être suspendue dans l’espace.

La liste des cas de téléologie observés dans la nature est presque infinie. Toute personne dépourvue de préjugés admettra aisément que le hasard ─ si cela existe vraiment ─ n’opère jamais avec tant de précision et d’intention. Le hasard, quand même il aurait créé l’œil n’allait jamais prévoir de mettre une paupière pour le protéger contre les débris, des cils qui font fonction de senseurs avertissant le cerveau quand un objet (tel qu’un insecte ou même de la poussière) s’approche de l’œil (qui alors se ferme automatiquement), des sourcils pour empêcher l’eau saline de la sueur de pénétrer dans l’œil, etc.

Comme l’a dit Ralph Shallis, « il faut beaucoup de foi pour être athée. » Cette foi est en fait de la mauvaise foi, car les évidences en faveur de l’existence de Dieu sont tellement imposantes que croire le contraire ne fait que prouver la mauvaise foi des soi-disant athées qui ferment volontairement leurs yeux pour ne pas voir la vérité. L’apôtre Paul dit en Romains 1 : 19 que « ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient comme à l’œil depuis la création, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables. » Ceux donc qui nient l’existence de Dieu ne le font pas pour des raisons scientifiques ou pour des motifs rationnels, mais parce ce que l’idée d’un Dieu à qui ils doivent rendre compte un jour les effraie. Donc, ils préfèrent « retenir injustement la vérité captive. » (Rom. 1 :18)

« Il y a un seul Dieu. » C’est la conclusion à laquelle parvient tout naturellement tout homme sincère et droit de cœur, pour qui la vérité est plus importante qu’un soi-disant prestige scientifique ou professionnel à sauvegarder.

Pourtant, il ne suffit pas de croire en l’existence de Dieu. « Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. » (Jacques 2 :19) La foi des démons en un seul Dieu ne les sauve pas. Ils pratiquent une forme d’athéisme qui s’appelle athéisme pratique. C’est l’athéisme de ceux qui ne nient pas nécessairement l’existence de Dieu, mais qui vivent en dehors de toute référence à lui.

Croire en Dieu comme en son Créateur, c’est plus que rien – je l’admets ; mais ce qui fera vraiment la joie de Dieu, c’est lorsque vous découvrirez en lui votre Père, en Jésus-Christ ; c’est quand, de créature de Dieu, vous deviendrez son enfant, selon ce que dit Jean 1 :12 : « A tous ceux qui l’ont reçue (la Parole faite chair, c’est-à-dire Jésus-Christ), à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu. » Puissiez-vous faire cette découverte aujourd’hui même !

Hubermann Larose,
Assistant Pasteur

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