La Conversion: Ce qu’elle est et A Quoi on la Reconait

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” Vous vous êtes convertis à Dieu, en abandon-nant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai. ” (1 Thessaloniciens 1 : 9)

Le mot conversion est couramment utilisé dans le parler quotidien, et son sens ordinaire aide à comprendre son sens biblique. Un entrepreneur parlera de convertir un garage en une chambre à coucher. Un bâtiment qui abritait un théâtre a été converti en église. On peut convertir des dollars américains en dollars canadiens, etc. L’idée dominante dans tous ces cas, c’est celle de changement, de transformation. Donc, la conversion est un changement. Mais quel genre de changement ?

Pas un changement de religion. Certains pensent que le salut consiste à être dans la bonne religion ou dans la bonne église, de telle sorte que se convertir à une religion particulière signifie automatiquement être sauvé. Je dois admettre que dans l’une de ses acceptions, le mot conversion signifie effectivement changer de religion. Par exemple, on dira d’un catholique qui s’est fait protestant qu’il s’est converti au protestantisme. Mais ceci n’est pas la conversion dans le vrai sens du mot dans la Bible.
Pas une réforme morale ou comportementale. Il arrive parfois que de grands changements s’opèrent dans la vie de quelqu’un, sans qu’il y ait conversion pour autant. Par exemple, un drogué parvient à divorcer d’avec la drogue, un alcoolique décide de déposer la bouteille pour de bon, un fumeur décide de cesser de fumer, etc. Ces choses sont difficiles, mais non pas impossibles. Avec le pouvoir de la volonté et une relation d’aide efficace, on peut arriver à triompher de certaines habitudes, de certains vices, de certaines accoutumances. Mais tout cela n’est pas la conversion ; ce ne sont que des réformes morales. Si bons que ces changements soient en eux-mêmes, ils n’ont aucune valeur pour le salut de l’âme, aucune conséquence pour l’éternité.

C’est quoi donc la conversion au sens biblique du terme ?

I. LA CONVERSION D’APRES LA BIBLE

Le mot grec dans la Bible qui est traduit par conversion signifie se tourner vers, revenir ou faire demi-tour. Il contient l’idée de changement de direction. Un inconverti est quelqu’un qui marche dans la direction opposée à Dieu. Ephésiens 2:2 dit qu’avant notre conversion, nous marchions selon le train de ce monde. Le train du monde – si on peut me permettre de jouer un peu avec ce mot – allait dans la direction opposée à Dieu, ayant pour conducteur le diable, et pour destination l’enfer. La conversion est un changement de train. On tourne le dos au monde et à Satan, et l’on se tourne vers Dieu. C’est la raison pour laquelle la Bible souvent parle de « conversion à Dieu » ou « au Seigneur ». (cf. Act. 9: 35; 11: 21; 1 Thes. 1: 9).

Ainsi la vraie conversion est non seulement un changement de direction, mais aussi un changement de maître – de Satan à Dieu. Le passage suivant le dit on ne peut plus clairement.

Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice? 17Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. 18Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. (Romans 6: 16-18)

Deux esclavages, deux maîtres : esclavage du péché, sous la férule de Satan, et esclavage de la justice sous la houlette de Dieu. Quand on se convertit au Seigneur, on change de maître. Un proverbe haïtien vous dit : « Changez de maître, changez de métier ! » La Bible souligne ce changement de métier au moyen de deux mots : autrefois et maintenant : « Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière. » (Eph. 5: 8)

Cela nous amène à notre deuxième point.

II. A QUOI RECONNAIT-ON LA VRAIE CONVERSION?

Il y a au moins trois signes auxquels on peut reconnaître une conversion vraie et authentique: un changement de vie, un changement d’échelle des valeurs, et un changement d’appétit (ou de désir.)

1) Changement de vie. Nous voyons un tel changement dans la vie de l’apôtre Paul. Il donne cette description de lui-même avant sa conversion: « Moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent… » (1 Tim. 1 :13). La grâce de Dieu transforma cet homme violent en un homme doux et paisible, au point qu’il écrivit aux chrétiens de Philippes : « Que votre douceur soit connue de tous les hommes ! » (Phil. 4 : 5)

2) Changement d’échelle des valeurs. L’échelle des valeurs est la façon dont nous classons les choses par ordre de priorité dans notre vie : ce qui est d’une importance capitale pour nous se trouve tout au haut de l’échelle, et vice versa.

Zachée expérimenta ce genre de changement. Avant sa rencontre avec Christ, l’argent était tout au haut de l’échelle. Il ne vivait que pour ça. Mais maintenant qu’il a trouvé en Jésus quelque chose d’infiniment plus précieux que l’argent, celui-ci cesse d’être son obsession. Voyez quelle est sa nouvelle attitude vis-à-vis de l’argent : « Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit: Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple. » (Luc 19: 8)
L’Apôtre Paul aussi fit l’expérience d’un tel changement après sa conversion au Seigneur. Écoutons-le décrire lui-même ce changement.

« Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, 5moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux; quant à la loi, pharisien; 6quant au zèle, persécuteur de l’Église; irréprochable, à l’égard de la justice de la loi. 7Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. 8Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ.» (Phil. 3: 4b-8)

Quel renversement de l’échelle des valeurs chez cet homme ! C’est le cas de dire : « Il a brûlé ce qu’il adorait et adoré ce qu’il brûlait. »

3) Un Changement d’appétit (ou de désir) est un troisième signe auquel on reconnaît la vraie conversion. Avant votre conversion (dans la mesure où vous avez fait cette expérience), vous aviez de l’appétit pour les choses du monde et aucun pour les choses spirituelles. Mais la conversion vint changer tout cela. Des choses que vous détestiez autrefois, vous en êtes venu à les aimer maintenant. La Parole de Dieu est l’une de ces choses. Il fut un temps où elle ne vous intéressait guère, mais maintenant elle est devenue comme une nourriture quotidienne pour vous. Vous en êtes venu à désirer de la lire, de la méditer et de l’entendre prêchée. Vous faites naturellement ce que l’apôtre Pierre exhorte les croyants à faire dans 1 Pierre 2 : 2-3: « Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut, 3si vous avez goûté que le Seigneur est bon. » Ce désir nouveau pour le lait spirituel et pur – c’est-à-dire la Parole de Dieu – est la preuve de la nouvelle nature implantée en vous, lorsque « vous vous êtes converti à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai. »

Ma question pour vous qui lisez ces lignes est celle-ci: Voyez-vous dans votre vie ces signes d’une vraie conversion? En 1 Corinthiens 13: 5, Paul invite tout un chacun à un auto-examen: « Examinez-vous vous mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes. » Faute de ne pas le faire peut résulter dans la plus grande désillusion, et le réveil à la réalité sera brutal au jour de la rétribution. A plusieurs qui se berçaient d’illusions, le Seigneur Jésus dira : « Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. » (Mat. 7 :23) Il est donc extrêmement urgent que vous examiniez votre conversion pour savoir si elle authentique et vraie ; si elle est cette conversion qui conduit au salut.

Hubermann Larose,
Assistant Pasteur

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